Divorce difficile - Protéger notre enfant - Développer une relation coparentale apaisée.

 Avec la rentrée de septembre, nous abordons un cycle sur les réactions et les besoins des enfants face à la séparation de leurs parents. Ces réactions sont en fonction de leur âge bien sûr mais également en fonction de leur tempérament. Dans une fratrie, il n'est pas rare d'avoir plusieurs types de réaction. A vous de les détecter, d'en parler ensemble, et de soutenir ensemble vos enfants. L' équipe parentale que vous formez avec leur autre parent peut grandement les aider à sur-montrer cette période compliquée. Les enfants réagissent de façon différente à l'annonce de la séparation. Certains, lorsqu'ils ont été témoins de cris et de violences peuvent ressentir un soulagement. Parfois de façon momentanée.  D'autres, dans le même cas de figure sont confrontés à l'angoisse d'être la cause de la séparation parentale, surtout s'ils ont entendu leurs parents se disputer à leur propos. Se sentant coupables, ils craignent d'être à leur tout abandon...

   On a vu que plus le conflit est intense entre les parents, plus votre enfant se soucie de vous. Cette deuxième partie explore d'autres pistes pour aider votre enfant à rester loin du conflit parental. Prévenez le conflit de loyauté Etre dans un conflit aigu favorise l'émergence d'un conflit de loyauté chez votre enfant.  Il aura envie de prendre partie et de défendre le parent considéré par lui, comme la victime. Parfois cette loyauté envers l'un des parents poussera l'enfant à refuser de voir l'autre, ou bien à se comporter de façon odieuse quand il est chez lui. Soyez attentifs si vous repérez un tel comportement et en tant que parents associés, aidez-le à s'y retrouver. Votre enfant a le droit de vous aimer pareillement l'un comme l'autre. Dites-le lui. Aidez votre enfant à faire le deuil d'une famille unie Ses parents ne résideront plus jamais sous le même toit que lui. Et cela quoiqu'il fasse ou entreprenne. Il a besoin de faire le de...

 Combien de fois, plus ou moins inconsciemment est-on est tenté de "punir" l'autre parent parce qu'il nous contrarie et ne fait pas ce que nous voulons? "Tu n'as pas respecté le droit de visite"? Conséquence : "Tu ne verras pas mon enfant cette semaine". Ou bien, "tu n'auras pas la pension escomptée ce mois-ci". Ce genre de jeu est hautement toxique pour l'enfant car il le met dans une situation d'incertitude et d'insécurité. Comment avoir confiance dans mon père/ma mère s'ils changent d'avis quand ils se disputent? S'ils ne respectent pas leurs engagements? "Je me réjouissais de ce moment désormais perdu"... De plus, ce jeu renforce les tensions et le conflit parental. La confiance se brise. A la fois dans la relation parentale et à la fois dans la relation filiale. L'enfant n'a pas à devenir une monnaie d'échange entre ses parents, une "récompense" ou une "punition...

 Quand le conflit est intense, il n'est pas rare que les enfants se sentent investis d'une mission de pacification entre leurs parents. Ils se soucient pour vous. Or leur place n'est pas là. Vos enfants ont le droit de rester des enfants et ne pas se laisser impliquer dans un conflit qui n'est pas le leur. Vous les aiderez grandement si vous les empêchez... De faire le messager entre vous deux S'il constate que vous ne vous parlez plus, votre enfant aura peut-être tendance à vouloir faire le lien entre vous en se positionnant en intermédiaire ou transmettant des messages. Il arrive que les parents  encouragent l'enfant dans cette attitude, lorsque par exemple ils lui demandent de voir avec l'autre parent s'il est possible d'échanger un week-end ou lorsqu'ils lui confient un papier important à transmettre à l'autre. Ce n'est pas à votre enfant de prendre cette place et ni cette responsabilité qui vous regardent. De leur demander leur avis ...

 Nous l'avons vu, votre séparation n'a pas à peser outre mesure sur vos enfants. Vous restez parents ensemble et dans ce cadre devez prendre ensemble les principales décisions concernant la vie de vos enfants  - Le choix des écoles - Le choix des activités extra-scolaires - Les questions médicales - Le choix d'éduquer - ou pas - l'enfant dans une religion Mais que faire lorsque l'autre parent ne répond pas à notre demande? Prenons l'exemple des activités extra-scolaires, elles sont souvent pratiquées le soir en semaine après l'école et pendant le week-end. En inscrivant l'enfant dans un club de sport, vous vous engagez à l'envoyer aux entraînements et autres matchs et cet engagement a également un impact sur le temps passé avec l'autre parent puisque celui-ci devra accompagner l'enfant sur sa semaine ou son week-end de garde. L'activité, si elle tombe le mauvais jour ou à une mauvaise heure, l'empêchera peut-être de partir le week-end...

 Il n'est certes pas toujours aisé de communiquer quand tout dialogue est rompu. Quand les tensions sont vives, qu'il vous paraît impossible de vous croiser pour échanger, la communication électronique peut être une solution. Mais attention! ce type de communication si elle a des avantages certains, cache aussi des pièges à éviter. Lorsque nous communiquons de vive voix, les mots que nous utilisons sont accompagnés par notre ton, notre posture ou notre gestuelle que nous pouvons agrémenter à notre guise au cours de la conversation, pour être mieux compris ou moduler notre propos. Avec l'écrit, ces petits outils indispensables au dialogue, n'existent pas, si bien que ce que nous écrivons a tout loisir d'être compris de diverses manières par notre interlocuteur. Si nous manquons de clarté, ou si nous semblons trop impératifs ou trop directifs, si notre mot ou notre formulation n'est pas bien réfléchie, c'est la porte ouverte aux malentendus - gage de tensions ...

 Votre enfant vous aime tous les deux et il a le droit de sentir que c'est ok pour vous qu'il développe une relation harmonieuse avec l'autre. Même si votre conflit est exacerbé. Votre enfant a besoin de que échangiez intelligemment à son propos. Il doit sentir que vous êtes tous les deux impliqués dans sa vie et que vous vous souciez de lui. L'autorité parentale partagée ne change pas avec votre divorce. Il est attendu qu'en tant que parents vous continuiez à vous investir en temps et en argent à son entretien et à son éducation. Echanger sur votre enfant implique que vous ne tombiez pas dans le piège de la mise en concurrence. Il ne s'agit pas de comparer le comportement de l'enfant chez l'un ou chez l'autre ou d'évaluer s'il dort mieux chez sa mère ou chez son père. Il ne s'agit pas non plus d'accuser l'autre de mal s'y prendre, de mal le nourrir ou de mal le gérer. Si votre enfant traverse une difficulté, il vous appartien...

 Autrefois appelée pension alimentaire, cette obligation dite "contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants" (CEEE) est souvent sujet de vives tensions. Là encore il est indispensable que vous discutiez et clarifiez ensemble pour éviter tout doute et tout malentendu. Vous trouverez sur le site gouvernemental un simulateur qui vous permettra de façon indicative de calculer le montant de cette pension: https://www.service-public.fr/simulateur/calcul/pension-alimentaire. Le montant par enfant est ici calculé en proportion du revenu du parent débiteur après déduction d'un minimum vital correspondant au RSA. Il prend également en compte le nombre total d'enfants à charge du parent débiteur (y compris ceux nés d'un autre lit) ainsi que le mode de garde. Vous pouvez utiliser cette grille ou partir sur d'autres façons de faire. Vous avez matière à discussion, il est important que chaque parent ait le sentiment que chacun contribue à sa juste mesure....

 Quelque soit le mode de garde adopté,  vous aurez à vous mettre d'équerre sur quelques principes de base sur l'éducation de vos enfants pour qu'il n'y ait pas de trop de différences dans les habitudes des deux domiciles des enfants : peut-être l'heure du coucher, l'obligation de faire ses devoirs, d'aider à la maison... les valeurs à transmettre : par exemple le respect des autres, la bienveillance, la vérité... Ne vous inquiétez pas, ce domaine ne devrait pas trop poser de problème puisqu'à l'origine vous aviez décidé de fonder une famille. Ensemble. Vos valeurs éducatives ne devraient pas être trop éloignées l'une de l'autre. Quoiqu'il en soit, échanger à ce propos peut être utile. Surtout si vous êtes parents d'ado, car ils auront tôt fait de répondre par exemple, à une interdiction de sortie " Papa (ou maman) le permet toujours!" Si vous ne communiquez pas avec l'autre parent, vous ne saurez pas si c'est vrai......

  10 conseils pour éviter de partir en guerre Ne laissez pas votre relation conjugale passée, venir polluer votre relation parentale actuelle. Vous restez à vie, ensemble, les parents de votre enfant. Ce lien parental (en rouge) est à soigner, à consolider et à renforcer dans l'intérêt de vos enfants. L'expérience passée de votre lien conjugal (en bleu), surtout si elle a été toxique, n'a pas à influencer votre relation de co-parents. Vous êtes, et vous restez ensemble, et au même niveau, les parents de vos enfants. Il n'y a pas à exister (sauf décision du juge) un parent principal et un parent secondaire. Eviter la guerre est la meilleure façon pour protéger les enfants. Quelques pistes développées dans ce blog...    Préparez ensemble l' annonce aux enfants ,  Respectez la place équilibrée de l'autre parent auprès de l'enfant. Il est parent au même titre que vous,  Protégez ensemble vos enfants, ils n'ont pas à être utilisés comme monnaie d'échange,...

Bien souvent, la passation de bras se passe à l'école ou à la crèche et les parents ne se croisent pas. L'un dépose l'enfant le matin et l'autre le récupère le soir. Mais il arrive par exemple pendant les vacances qu'il faille s'organiser autrement. Ce moment où l'enfant passe des bras de l'un à l'autre, peut grandement inquiéter votre enfant. Sensible à votre conflit, il grogne ou pleure et ne sait pas s'il a le droit de sauter dans les bras de son autre parent sans risquer de vous faire de la peine. Parfois il se montre timide, timoré, s'accroche à votre cou comme un bébé panda ou pire se met à hurler. Votre enfant a besoin que la transition entre vous soit la plus naturelle, la plus fluide et la plus paisible possible. Même si vous êtes en colère contre l'autre, il vous appartient de faire en sorte que cela se passe correctement. Il vous appartient pour rassurer votre enfant de le préparer en lui disant à l'avance qu'il va voir...

 Quelque soit le mode de garde adopté, mode classique ou résidence alternée , il va falloir aider vos enfants à s'adapter à leur nouvelle vie. Ils ont besoin que vous allégiez et fluidifiez un maximum le passage entre les deux domiciles. Il sera important que l'enfant se sente aussi bien à la maison chez son père que chez sa mère. Pour cela prévoyez qu'il retrouve des jouets, des livres, un bureau de travail ... dans chacune des maisons.  Faites en sorte qu'il passe un bon moment quand il arrive chez vous. Ne lui sautez pas dessus pour savoir ce qui se passe chez son autre parent, posez-vous avec lui pour l'écouter et lui montrer qu'il a du prix à vos yeux et que vous l'aimez. Vous pouvez aussi veiller à lui éviter bon nombre de tracasseries :  Les affaires de classe Votre enfant est dans le primaire? N'oubliez pas d'informer la maîtresse de la nouvelle situation. Elle veillera plus spécifiquement sur votre enfant et saura vous alerter si elle le se...

 Le premier intérêt des enfants de parents divorcés c'est que leurs parents s'entendent malgré la rupture, et donc qu'ils continuent à communiquer à propos de leurs enfants.  Il est indispensable de maintenir ou de coconstruire une relation de coparentalité efficace, en veillant à ne pas laisser cette relation se faire polluer par la relation conjugale qui n'existe plus. Les enfants vont toujours mieux dès qu'ils savent que leurs parents se parlent. Ils savent alors que leurs parents sont capables de surmonter leur conflit par amour pour eux, qu'ils font l'effort de se rencontrer, de s'écouter et de se parler. Cela leur redonne confiance pour le futur. Les enfants se sentent moins coupables de la rupture de leurs parents. Ils ont moins tendance à s'interférer ou à devenir les messagers entre leurs parents. Il est possible de transformer une relation toxique en relation parentale positive.  Vous avez déjà, sans doute, expérimenté la transformation de ...

L'autorité parentale est définie par la loi du 4 mars 2002 comme  "un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant. Elle appartient aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé, et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne." L'autorité parentale partagée s'applique dès lors que le père a reconnu l'enfant. La loi prévoit qu'elle soit exercée en commun même quand le couple est séparé. Ce principe de coparentalité ne prend fin qu'à l'émancipation de votre enfant. La séparation ou le divorce n'a pas à modifier l'exercice conjoint de l'autorité parentale. Les deux parents ont des droits et des devoirs équivalents.  Ils doivent continuer à décider ensemble des options importantes pour l'enfant : -  le choix de l'école, -  le choix des activités extra scolaires, - ...

Parents séparés, Comment annoncer la nouvelle aux enfants? La séparation du couple est actée. Vous allez devoir maintenant, et en tout premier lieu, vous tourner vers vos enfants pour leur annoncer votre décision. Cette annonce va être votre tout premier acte de coparentalité car vous allez annoncer la nouvelle ensemble après vous être concertés sur ce qui va être dit, et par qui. Vous aurez besoin de vous armer de courage, de bien préparer cet échange et de ne rien laisser au hasard. Est-il nécessaire de rappeler que l’annonce aux enfants est un moment très délicat ? Il est important que vous ne leur parliez que quand vous êtes bien décidés à vous séparer, et qu’il n’y a plus de tergiversation possible. Si vous semblez hésitants, votre enfant se sentira insécurisé et aura d’autant plus à coeur d’essayer de vous réconcilier. Il imaginera toutes sortes de stratagèmes pour cela. Soyez vigilant, ses tentatives, souvent touchantes, le conforteront dans un sentiment de toute puissance e...

Parents séparés, que dire aux enfants de la séparation qui s'annonce? Vos enfants ont principalement besoin de vous entendre dire que vous les aimerez toujours et qu’ils pourront continuer à vous aimer de la même façon, que vous serez éternellement là pour eux et que vous ne les abandonnez pas. Leur papa reste leur papa et leur maman reste leur maman, pour toujours. Vos enfants ont besoin d’être tranquillisés en sachant que vous continuez à être tous les deux leurs parents.  Dites-leur simplement  que vous n’êtes plus amoureux et que les difficultés entre vous rendent désormais impossible la vie sous un même toit. Rassurez-les que la famille continue à exister malgré la séparation et qu’ils sont issus d’une belle histoire et qu’il y a eu des moments formidables tous ensemble ; que ces bons souvenirs ne sont pas oubliés. Evitez de leur dire que vous êtes fâchés l'un contre l'autre, les plus jeunes pourraient craindre que la prochaine fois que vous les grondez vous risquez de...

Le paysage familial évolue chaque année et tend à voir de plus en plus de séparations conjugales. Les gens se séparent avec des enfants de plus en plus jeunes et la présence d'un enfant n'est plus une raison valable pour rester en couple quand le conflit est là. Les derniers chiffres de l'INSEE (qui datent quand même de 2009) indiquent que chaque année 152 200 enfants sont concernés par la séparation de leurs parents.   Et pourtant, il est indispensable que les parents parviennent à surmonter leur conflit pour continuer à être en lien. Il en va de "l'intérêt supérieur de l'enfant" de savoir que sa famille continue à exister malgré la séparation. Le conflit post séparation de leurs parents est une réalité difficile pour de nombreux enfants. L'enjeu à la clé est de taille : protéger les enfants, ne pas les laisser porter une histoire dont ils ne sont pas responsables. Si les parents ne sont plus un couple amoureux, ils restent tout au long de leur vie, u...

 Il est parfois difficile de se mettre d'accord sur le mode de garde des enfants. Résidence alternée? Garde classique? Garde classique élargie? De quoi parlons nous?  En général le rythme de la résidence alternée est d'une semaine sur deux, la passation de bras se faisant en fin de semaine, le vendredi à la sortie des classes ou des activités extra-scolaires, ou le samedi matin, et le retour le dimanche soir ou le lundi matin à l'école. Il vaut mieux éviter que la passation de bras se passe en semaine afin d'éviter que l'enfant ait à transiter ses affaires pendant la période scolaire. A vous cependant de trouver le meilleur rythme, celui qui s'adapte aux activités et au confort de votre enfant.  Il est recommandé de ne pas séparer un fratrie et de prévoir chez les plus petits, un objet transitionnel (par exemple une peluche ou un doudou) qui les suivra dans chaque maison. Quel rythme? Certains parents optent pour une passation de bras le vendredi soir afin de ...