Les prises de décision

 Nous l'avons vu, votre séparation n'a pas à peser outre mesure sur vos enfants. Vous restez parents ensemble et dans ce cadre devez prendre ensemble les principales décisions concernant la vie de vos enfants 

- Le choix des écoles

- Le choix des activités extra-scolaires

- Les questions médicales

- Le choix d'éduquer - ou pas - l'enfant dans une religion

Mais que faire lorsque l'autre parent ne répond pas à notre demande?

Prenons l'exemple des activités extra-scolaires, elles sont souvent pratiquées le soir en semaine après l'école et pendant le week-end. En inscrivant l'enfant dans un club de sport, vous vous engagez à l'envoyer aux entraînements et autres matchs et cet engagement a également un impact sur le temps passé avec l'autre parent puisque celui-ci devra accompagner l'enfant sur sa semaine ou son week-end de garde. L'activité, si elle tombe le mauvais jour ou à une mauvaise heure, l'empêchera peut-être de partir le week-end ou de passer du temps de qualité avec son enfant.

Parfois l'inscription à certaines activités recherchées est un véritable parcours du combattant qui laisse peu de temps à la réflexion : il reste une seule place pour être inscrit avec son copain, les entrainements ont lieu les mardi et les matchs les samedi, "vous prenez?" "Je peux mettre une option? je vous donne la réponse demain, promis, je dois avoir le retour de l'autre parent d'abord".

S'en suit alors un long moment de stress où l'on pianote fiévreusement sur son portable, multipliant les sms  "t'es ok?" "tu peux répondre?", "c'est urgent, ils ne vont pas garder le place". Pas de réponse. Les textos pleuvent, se font plus insistants, parfois deviennent agressifs " tu pourrais te donner la peine de répondre, pour une fois!"
Le temps passe, la place ne peut pas être gardée plus longtemps et l'option tombe. L'enfant ne sera pas inscrit dans le même groupe que son copain cette année; et c'est à vous de gérer la déception, en évitant les phrases acerbes du type "à cause de ton/ta père/mère tu n'es pas inscrit." En plus l'autre parent vous accuse de l'avoir harcelé.

Comment éviter ce type de scénario pénible?

Peut-être en adoptant une règle simple concernant les prises de décision de type organisationnelles.
Lorsqu'un parent pose une question de ce genre, l'autre parent a un certain laps de temps pour répondre. A vous de vous mettre d'accord en amont. Par exemple 48 heures. Si dans les 48 heures l'autre parent n'a pas répondu, le parent demandeur tranche et impose à l'autre sa décision.

Adopter ce genre de protocole permet à l'enfant d'éviter d'être coincé par votre manque de dialogue et de réactivité et de se sentir puni.

Il évite également que l'autre parent se sente harcelé par les innombrables mails et textos lui demandant de réagir. Les chances pour avoir une réponse dans les temps s'accroissent car pour chaque parent la règle est claire.